Fonctions syntaxiques des adjectifs. 1 страница

3.1. Fonctions syntaxiques primaires des adjectifs.Ils en ont deux : épithète et attribut.

3.1.1. Epithète : du papier blanc. L’Adj. caractérise, détermine l’objet, limite la notion exprimée par le N. Dans l’exemple cité l’Adj. montre qu’il s’agit non de n’importe quel papier, mais du papier blanc seulement. L’Adj. peut communiquer une caractéristique individualisante à l’objet le rendant unique dans son genre, ce qui est reflété par l’emploi de l’article défini (la langue française). Dans cette fonction l’Adj. est joint directement à un N et avec cela, préposé à un N, il se trouve entre le déterminatif et le N (exclusion : feue ma mère). Le français évite l’enfilement (нанизывание) des Adj. similaires et à la présence de quelques épithètes elles se placent de deux côtés du N : une abondante production agricoleou plus souvent qu’en russe sont liés par la conjonction et : un jeune homme studieux et aimant. L’ordre des épithètes est déterminé par le sens : l’Adj. le plus proche du N compose avec celui-ci une notion complexe déterminée par un autre Adj. : le mouvement ouvrier français = (le mouvement ouvrier) français. Voilà pourquoi un Adj. relationnel précède un Adj. qualificatif : un livre scientifique intéressant ; un Adj. relationnel limite la notion, exprimant avec le N un tout notionnel spécifique, tandis que un Adj. qualificatif caractérise, qualifie ce dernier.

3.1.2. Attribut (partie nominale du prédicat) : Ce papier est blanc. Dans cette fonction l’Adj. est joint d’habitude au N à l’aide d’un V copule (Vc : être, devenir, se montrer etc.) par lequel il est corrélé au sujet. Parfois cette fonction est considérée comme secondaire parce qu’elle est celle du V et avec cela le Vc exprime ses caractéristiques verbales. En effet très souvent la combinaison Vc + Adj. peut être remplacée par un V simple : Il n’est pas bavard à Il ne bavarde pas. Mais du point de vue logico-sémantique l’attribut précède l’épithète. En dénotant une caractéristique de l’objet pour la première fois le sujet parlant lui donne la forme prédicative et toute caractéristique attributive peut être envisagée comme condensation de la caractéristique prédicative : en prononçant Je vois un cheval blanc nous pensons pratiquement : Je vois un cheval ; il est blanc. La caractéristique attributive s’appuie sur la structure prédicative qui lui précède. Plusieurs Adj. exprimant la caractéristique du sujet ne peuvent pas être remplacés par un verbe : (Il est noir ; Il est petit).

Entre les caractéristiques attributives (épithète) et prédicatives (attribut) il n’y a pas de limites tranchantes. L’épithète peut recevoir un caractère prédicatif s’il exprime la qualité de l’objet nécessaire pour l’accomplissement de l’action : Un élève studieux réussira à l’examen. Ici studieux exprime pratiquement la condition de l’accomplissement de l’action (= si un élève est studieux , il réussira à l’examen). D’autre part, à la substitution de la forme personnelle par un participe l’attribut approche de l’épithète : Il parvint par miracle à se mettre sur ses jambes redevenus solides.

3.2. Fonctions syntaxiques secondaires.Elles se manifestent formellement en ce que l’Adj. se détache du N ou qu’il est joint non à un Vc, mais à un autre verbe.

3.2.1. Adjectif détaché. Dépourvu du lien direct avec le N, il reçoit une fonction semi-prédicative dénotant la caractéristique de l’objet au moment de l’accomplissement de l’action. Cette caractéristique revêt ou bien la signification d’une circonstance de manière et alors l’Adj. égale un Adv. : Le paysan répondit, calme et têtu (=calmement et avec entêtement), ou bien d’une circonstance extérieure concomitante et alors l’Adj. égale une subordonnée de cause, de condition etc. : Le bonhomme,honteux, battait en retraite (= comme il était honteux). Il peut occuper n’importe quelle position dans la proposition. Tout Adj. se rapportant à un pronom ou à un N propre employé sans article, se détache et exprime une caractéristique semi-prédicative, car tout Adj. attributif rétrécit le volume notionnel du N alors qu’un pronom ou un N propre dénotent des objets à un volume notionnel fixe.

3.2.2. Elément du prédicat verbo-nominal : Les enfants dormaient tranquilles. L’Adj. montre la caractéristique du sujet au moment de l’accomplissement de l’action, et cette phrase peut être interprétée comme jonction de deux propositions : Les enfants dormaient. Ils étaient tranquilles (au moment de leur sommeil). L’accord de l’Adj. témoigne que nous avons affaire à un adjectif.

3.2.3. Attribut à l’objet : Cette nouvelle l’a rendue heureuse. C’est aussi la jonction de deux propositions, et avec cela deux interprétations sont possibles, si l’Adj. se rapporte à un N. P. ex. : Le médecin a trouvé l’enfant malade peut être interprété de deux manières : Врач нашел этого больного ребенка et Врач нашел этoго ребенка больным ; Je veux ma robe rouge- Я хочу мое красное платье et Я хочу, чтобы мое платье было красным. Les marques de la fonction prédicative :

¨ pause devant l’Adj. ;

¨ possibilité de la substitution pronominale du N seul (Le médecin l’a trouvé malade ; dans Le médecin l’a trouvé l’ remplace tout le groupe l’enfant malade avec un Adj. à fonction non prédicative (=attributive) ;

¨ la possibilitéde la transposition de l’Adj. (Le médecin a trouvé malade cet enfant). La préposition de introduit un Adj. prédicatif : Je n’ai pas un moment de libre (=qui soit libre).

 
 

4.0. Groupe syntaxique adjectival.L’adjectif fonctionne comme un terme de proposition dépendant lié à un N (ou à un pronom) ce qui se manifeste dans l’accord. Le groupe syntaxique maximum de l’adjectif est suivant :

Cet élève est très fort en mathématiques

N (Vc) (Dint) Adj. (prép.+ N )

Les parenthèses contiennent les éléments facultatifs dont la présence reflète certaines catégories de l’Adj.

La présence ou l’absence du verbe-copule (Vc) reflète la différence du c a r a c t è r e de l a p r o p r i é t é : prédicatif (Cet élève est fort) ou non prédicatif (un élève fort).

La position de l’Adj. par rapport à un N reflète l e m o d e d e c a r a c t é r i s a t i o n : un méchant livre et un livre méchant.

La présence de l’Adv. d’intensité (Dint) reflète la catégorie d e l a c o m p a r a i s o n et d e l’ i n t e n s i t é : Il est fort à Il est très fort.

La présence du groupe prépositionnel (prép. + N) reflète la catégorie d e l a l i m i t a t i o n d e l a c a r a c t é r i s t i q u e : à comparer: Il est fort et Il est fort en mathématiques.

4.1. Position de l’Adj. comme catégorie grammaticale.La position de l’Adj. vis-à-vis du N est une des questions les plus discutables en grammaire française. A présent après de longues discussions [ 2 ; 37, t. II, ch.X ; 46, 108 ; 51, 109-114 ; 61 ; 42 ; 43 ]on est enclin à envisager la position de l’Adj. comme une catégorie particulière qu’on peut appeler mode de caractérisation.

La particularité de cette catégorie réside en ce qu’elle se manifeste dans la syntaxe, dans un groupe nominal (comme détermination). C’est une catégorie lexico-grammaticale puisqu’elle embrasse les Adj. qualificatifs seuls, et avec cela les uns se trouvent en préposition, d’autres – en postposition et d’autres encore – peuvent les occuper toutes les deux. C’est dans ce dernier cas que cette catégorie se manifeste de la façon la plus nette.

La postposition est le membre non-marqué de l’opposition, c’est la position essentielle de l’Adj. en tant que partie du discours en français moderne. Cela se manifeste en ce que :

¨ en postposition peuvent se trouver tous les Adj., tandis qu’en préposition – seuls les Adj. qualificatifs ;

¨

seul un Adj. postposé peut être élément régissant d’un syntagme : une vieille amitié, mais une amitié vieille de dix ans ; un long voyage, mais un voyage extrêmement long ;

¨ tout mot en postposition à un N reçoit le statut d’Adj. : une place debout, un chapeau paille ;

¨ à la polarisation des significations d’habitude c’est en postposition que se conserve le sens direct, tandis qu’en préposition – le sens figuré (un homme triste – un triste personnage).

4.1.1. Mode de caractérisation. L’opposition essentielle inclut deux significations : spécification et qualification (au sens étroit du terme). La spécification exprime une caractérisation limitative et se réalise d’habitude en postposition. La qualification est une caractérisation non spécifique de l’objet, c’est sa caractéristique à valeur subjective et appréciative qui se réalise d’habitude en préposition. La préposition, étant une forme marquée, analysons les types de significations réalisées dans cette forme. Si la caractéristique est énoncée non pour souligner des propriétés spécifiques de l’objet, elle peut être ou bien très générale, ou bien connue et, par conséquent, elle peut avoir ou bien une valeur semi-auxiliaire, ou bien une valeur appréciative.

4.1.1.1.Une épithète préposée dénote la propriété la plus commune de l’objet exprimée par les oppositions : grand/petit ; bon /mauvais ; jeune/vieux etc. Ce peuvent être ses dimensions (une grande maison ; une petite ville), son âge (une vieille femme ; un jeune avocat), l’appréciation commune subjective (bon, beau, mauvais ; petit, vieux, pauvre dans le sens figuré), correspondance/non correspondance à la représentation idéale sur l’objet (un vrai savant, de la fausse monnaie, du pur coton). Avec des Nv l’Adj. exprime l’intensité, la durée (une grande surprise, un gros buveur, une vieille querelle), une caractéristique temporelle (un ancien député, son futur gendre) et aussi l’ordre (premier pas, dernier effort) et tous les numéraux ordinaux.

Les Adj. faisant partie du même champ sémantique que les Adj. ci-dessus peuvent aussi être en préposition. Voilà, p. ex. les synonymes de grand : Il prit sa canne, unformidable bâton de chêne … Et il regarda l’énorme gourdin qu’il faisait tourner. D’autres Adj. dont les significations peuvent être ramenées à l’opposition grand/petit (intensité) ou bon/mauvais (appréciation) se trouve souvent en préposition. Tels sont : affreux, agréable, amical, ardent, brusque, charitable, colossal, cruel, extrême etc.

4.1.1.2.Exprimant la caractéristique la plus commune de l’objet, un Adj. en préposition acquiert la fonction s e m i - a u x i l i a i r e s’approchant des déterminatifs ou des affixes par leurs significations.Il exprime : a) la notion de quantité (pareil aux Dét. quantitatifs) : les nombreux adhérents, l’unique espoir ; b) l’appartenance (pareil aux Dét. possessifs) : son propre fils ; c) la connaissance ou non de l’objet : le nouveau sujet (=encore un) ; l’étrange conduite (=inconnue d’avance) ; la vieille histoire (=connue) ; d) les significations comparables à celles des affixes : une petite maison (=une maisonnette) ; ancien député (=ex-député).

4.1.1.3.A la différence de l’Adj. en postposition exprimant une information complémentaire et faisant partie du rhème, un Adj. en préposition peut faire partie du thème exprimant une caractéristique connue d’avance aux interlocuteurs. Dans ce cas un adjectif accompagnant un N avec l’article défini, souligne le lien avec le contexte précédent et exprime l’impression de cet objet que les interlocuteurs ont reçue ou reçoivent au moment du déroulent de la situation décrite par cette phrase. P. ex. : Il ouvrit la porte pour sortir ; mais il s’arrêta sur le seuil, surpris par une splendeur de clair de lune telle que l’on n’en voyait presque jamais … Il se sentit soudain distrait, ému par la grandiose et sereine beauté de la nuit pâle. Les Adj., sans apporter de nouvelle information (la signification commune est exprimée par le N – la beauté de la nuit), souligne l’état psychologique du personnage. Аvec l’article défini la séquence (последовательность) Adj.+N est plus fréquente que N+ Adj. En position du sujet (thème) la séquence Adj.+N est plus fréquente qu’en position d’attribut (rhème), où est plus fréquente la séquence N+ Adj.

4.1.1.4.Déjà dans les significations 4.1.1.1. et4.1.1.3. l’Adj. en préposition n’a pas de fonction purement informative, mais exprime une appréciation. Voilà pourquoi les Adj. relationnels aussi bien que les qualitatifs, exprimant les qualités objectives des substances, en prépositionrevêtent une nuance affective et peuvent recevoir la caractéristique de l’intensité. P. ex. : une forêt sombre et une sombre forêt ; ou encore: Il est bien invraisemblable que je revoie ma désormais sédentaire et forcément parisienne chienne de vie [ 37 ].

De cette façon, en préposition l’Adj. tend souvent à une signification appréciative, tandis qu’en postposition – à une signification neutre.

4.1.1.5. Neutralisation. L’indifférence à la position est propre de préférence aux Adj. à valeur appréciative qui conservent leur signification dans les deux positions : une terrible nouvelle – une nouvelle terrible ; une splendide maison – une maison splendide ; un éminent savant – un savant éminent.

Certains Adj. employés habituellement en préposition peuvent être employés en postposition et inversement sans changement de leur signification. D’habitude cela est lié à l’emploi des Adv. d’intensité ou de plénitude de la caractérisation. P. ex. : un grand appartement et un appartement très grand ; un livre intéressant et un trèsintéressant livre (dire * un intéressant livre est impossible).

4.1.1.6. Fonction asémantique. Lexicalisation. Il y a des cas où la position de l’Adj. est déterminée non par des particularités sémantiques, mais par une tradition ou bien par des facteurs prosodiques. Assez souvent dans une position donnée l’Adj. forme un tout sémantique avec un N (un jeune homme, la blanche neige, les vertes prairies) ou représente une épithète traditionnelle : la douce France, la perfide Albion. Le même Adj. peut se lexicaliser dans différentes positions : un coup baset les bas morceaux ; la HauteCour – Верховный суд et la Chambre Haute– Верхняя палата. La position de l’Adj. peut être fixée dans les phraséologismes : pleurer à chaudes larmes.

4.1.1.7. Fonction distinctive. Dans ce cas le changement de la position de l’Adj. témoigne du changement de sa signification. D’habitude c’est en préposition qu’il acquiert un sens figuré : un grand homme et un homme grand ; un méchant livre et un livre méchant ; des cheveux noirs et de noirs desseins.

5.0. Degrés de comparaison et d’intensité. Limitation de la caractéristique. Toute caractéristique peut être déterminée de façon quantitative, par sa force. Si elle est appréciée par rapport à un étalon intérieur (Il est un peu, très, trop fatigué), il s’agit de degré d’intensité. Mais si la caractéristique est appréciée par rapport aux autres éléments de l’énoncé (Il est plus fatigué que toi), il s’agit des degrés de comparaison. Ces deux catégories ne sont pas propres aux Adj. relationnels qui, pourtant, peuvent être caractérisés du côté de la plénitude de la caractéristique exprimée. Les Adj. qualificatifs exprimant le degré supérieur d’une qualité ne peuvent non plus être accompagnés d’intensificateurs (on ne peut pas dire *plus éternel, *moins essentiel).

Le superlatif peut passer au degré absolu et comme telle la catégorie de comparaison approche de la catégorie d’intensité.

5.1. Catégorie de comparaison de la caractéristique.Cette catégorie inclut trois aspects et trois degrés qui sont exprimés de la façon suivante :

Degrés de comparaison Aspects
degré d’infériorité degré d’égalité degré de supériorité
Positif - - -
Comparatif moins aussi plus
Superlatif le moins - le plus

Le degré positif a une forme non-marquée. Les autres sont exprimés analytiquement. Ici l’emploi de plus, moins, aussi ne peut pas être complètement séparé de celui de l’expression de l’intensité : Il voudrait une voiture plus rapide que la sienne – degré de comparaison ; Il voudrait une voiture plus rapide – degré d’intensité. La différence des catégories est déterminée par la construction et non par les mots outils eux-mêmes.

Le degré comparatif est exprimé par la construction avec que. L’objet de comparaison peut représenter :

¨ un autre porteur de la caractérisation : Paul est plus fort que Jean;

¨ une autre caractérisation du même porteur : Paul est plus bête que méchant ;

¨ un autre temps (une autre situation) : Il est plus content qu’il n’était autrefois.

Le degré superlatif se manifeste dans des constructions différentes à l’omission de la répétition de différents éléments de comparaison. La construction complète du superlatif est : Cette chambre (A) est la plus petite chambre (B) de toutes les chambres (C) de l’hôtel. A la transparence de la situation on peut omettre un ou deux membres de comparaison et on reçoit les constructions suivantes : a) Cette chambre (A) est la plus petite de l’hôtel ; b)C’est la plus petite chambre (B) de l’hôtel ; c) C’est la plus petite des chambres (C). La classe d’objets où entre l’objet comparé peut être exprimé par l’élément pronominal : C’est mon meilleur élève (mon détermine la totalité des élèves).

5.2. Catégorie d’intensité.On en distingue trois degrés: au-dessus de la norme - très, trop, conforme à la norme – assez et au-dessous de la norme – peu, guère. Les moyens d’expression des degrés d’intensité sont beaucoup plus variés que ceux de degrés de comparaison. Ce sont : a) adverbes très, assez, un peu, fort, tout (il est tout petit), tellement et autres adverbes en -ment : extrêmement, drôlement etc. ; les locutions : au dernier point et autres ; b)constructions de degrés de comparaison sans l’objet de comparaison. Si celui-ci est absent, n’est pas déterminé, la propriété est caractérisée par rapport à elle-même et le degré de comparaison (superlatif relatif) passe au degré d’intensité (superlatif absolu ou élatif). P. ex. : Il avait le jugement droit avec l’esprit le plus simple (=extrêmement simple). Le degré d’intensité et non de comparaison est exprimé dans les constructions avec un objet de comparaison généralisé : du monde, de tous, possible ou quand cet objet dénote toute la classe d’objets dont la chose comparée fait partie. P. ex. Elle est la plus jolies des femmes (=elle est extrêmement jolie). Le comparatif se transforme aussi en degré d’intensité à l’omission de l’objet de comparaison: Je cherche un roman plus intéressant (=peu ennuyeux) ; c) tournures verbales remontant au constructions comparatives : plus que, on ne peut plus, qui soit au monde, que je connaisse, tout ce qu’il y a de plus ; d)phraséologismes comparatifs : blanc comme neige, fou à lier ; e)répétition de l’Adj. : Elle est jolie, jolie.

Enfin, l’intensité de la caractéristique peut être exprimée par des moyens formatifs (préfixes, suffixes) : extra-, ultra-, archi-, hyper-, sur-, sous-, hypo-, -âtre, -ot, -issime etc (archiplein, rarissime).

5.3. Limitation de la caractéristique.L’Adj. peut être suivi d’un complément prépositionnel (d’une extension) avec un infinitif ou un N formant une construction transitive d’adjectif. L’extension exprime la limitation de la caractéristique, montre la sphère de sa manifestation, sa localisation, sa cause.

L’opposition «construction transitive/intransitive» exprime la catégorie syntaxique de la limitation de la caractéristique. L’opposition essentielle réside en ce que la construction intransitive exprime la généralisation (обобщенность) de la caractéristique, tandis que la construction transitive – sa limitation ou spécification :

Une maison proche - Une maison proche de l’école

Il est tout rouge - Il est tout rouge de honte

Il est fier - Il est fier de son fils

Cette histoire est facile - Cette histoire est facile à raconter

Une vieille amitié - Une amitié vieille de dix ans

Certains Adj. ne s’emploient que dans les constructions transitives : Il est apte à ce travail.

5.3.1. Dans sesfonctions secondairesl’emploi transitif du l’Adj. peut :

¨ participer à l’expression d’intensité : triste à mourir ; plein à craquer. L’Adj. étant formellement élément régissant peut se trouver élément dépendant dans le plan sémantique. Dans ce cas il exprime aussi l’intensité ou bien la caractéristique d’un objet ou d’une action exprimés par l’extension de l’Adj. : Il est ivre de bonheur (= très heureux) ; large d’épaules (=aux épaules larges) ; La douleur est lente à disparaître (=disparaît lentement). Hors de la construction transitive un tel Adj. a une autre signification (comparez : il est ivre) ou bien ne s’agence pas avec ce N (*La douleur est lente) ;

¨

acquérir une nuance prédicative pareille à un prédicat et exprimant les rapports ou les significations différents : présence (plein de, riche en) ; absence (vide de, libre de) ; mesure (lourd de, large de, vieux de) ; conformité, égalité (égal à, identique à, pareil à) ; non-conformité (supérieur à, inférieur à) ; possibilité (capable de, apte de, propre à, impuissant à) ; possibilité passive (bon pour, propre à, facile à) ; volonté, désir/mauvaise volonté (нежелание) (désireux de, opiniâtre de, prêt à, docile à); attitude subjective (favorable à, hostile à) ; conséquence (lourd de, consécutif à) ; la liaison (relatif à, étranger à) ;

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