Стихотворения, написанные на французском языке

"Nous avons pu tous deux, fatigues du voyage…"*

Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,

Nuos asseoir un instant sur le bord du chemin —

Et sentir sur nos fronts flotter le même ombrage*,

Et porter nos regards vers l’horizon lointain.

Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible

A bientôt séparé ce qu’il avait uni, —

Et l’homme, sous le fouet d’un pouvoir invisible,

S’enfonce, triste et seul, dans l’espace infini.

Et maintenant, ami, de ces heures passées,

De cette vie à deux, que nous est-il resté?

Un regard, un accent, des débris de pensées. —

Hélas, ce qui n’est plus a-t-il jamais été?

4 апреля 1838

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"Que l'homme est peu reel, qu'aisement il s'efface!.."*

Que l’homme est peu r&#233;el, qu’ais&#233;ment il s’efface! —

Pr&#233;sent, si peu de chose, et rien quand il est loin.

&#8195;&#8195;&#8195;Sa pr&#233;sence, ce n’est qu’un point, —

&#8195;&#8195;&#8195;Et son absence — tout l’espace.

1842

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Un r&#234;ve*

‘«Quel don lui faire au d&#233;clin de l’ann&#233;e?

Le vent d’hiver a br&#251;l&#233; le gazon,

La fleur n’est plus et la feuille est fan&#233;e,

Rien de vivant dans la morte saison…»

Et consultant d’une main bien-aim&#233;e

De votre herbier maint doux et cher feuillet,

Vous r&#233;veillez dans sa couche embaum&#233;e

Tout un Pass&#233; d’amour qui sommeillait…

Tout un Pass&#233; de jeunesse et de vie,

Tout un Pass&#233; qui ne peut s’oublier…

Et dont la cendre un moment recueillie

Reluit encore dans ce fid&#232;le herbier…

Vous y cherchez quelque d&#233;bris de tige —

Et tout &#224; coup vous y trouvez deux fleurs…

Et dans ma main par un secret prodige

Vous les voyez reprendre leurs couleurs.

C’&#233;taient deux fleurs: l’une et l’autre &#233;tait belle,

D’un rouge vif, d’un &#233;clat peu commun…

La rose brille et l’&#339;illet &#233;tincelle,

Tous deux baign&#233;s de flamme et de parfum…

Et maintenant de ce myst&#232;re &#233;trange

Vous voudriez reconna&#238;tre le sens…

Pourquoi faut-il vous l’expliquer, cher ange?..

Vous insistez. Eh bien soit, j’y consens.

Lorsqu’une fleur, ce fr&#233;le et doux prestige.

Perd ses couleurs, languit et se fl&#233;trit,

Que du brasier on approche sa tige,

La pauvre fleur aussit&#244;t refleurit…

Et c’est ainsi que toujours s’accomplissent

Au jour fatal et r&#234;ves et destins…

Quand dans nos c&#339;urs les souvenirs p&#226;lissent,

La Mort les fait refleurir dans ses mains…

7 октября 1847

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"Un ciel lourd que la nuit bien avant l'heure assiege…"*

Un ciel lourd que la nuit bien avant l’heure assi&#232;ge,

Un fleuve, bloc de glace et que l’hiver ternit —

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Et des filets de poussi&#232;re de neige

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Tourbillonnent sur des quais de granit…

La mer se ferme enfin… Le monde recule,

Le monde des vivants, orageux, tourment&#233;…

Et, berc&#233; aux lueurs d’un vague cr&#233;puscule

Le p&#244;le attire &#224; lui sa fid&#232;le cit&#233;…

6 ноября 1848

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Lamartine*

La lyre d’Apollon, cet oracle des dieux,

N’est plus entre ses mains que la harpe d’Eole,

Et sa pens&#233;e — un r&#234;ve ail&#233;, m&#233;lodieux

Qui flotte dans les airs berc&#233; par sa parole.

1849

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"Comme en aimant le coeur devient pusillanime…"*

Comme en aimant le c&#339;ur devient pusillanime,

Que de tristesse au fond et d’angoisse et d’effroi!

Je dis au temps qui fuit: arr&#234;te, arr&#234;te-toi,

Car le moment qui vient pourrait comme un ab&#238;m

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;S’ouvrir entre elle et moi.

C’est l&#224; l’affreux souci, la terreur implacable,

Qui p&#232;se lourdement sur mon c&#339;ur oppress&#233;.

J’ai trop v&#233;cu, trop de pass&#233; m’accable,

Que du moins son amour ne soit pas du pass&#233;.

Конец 1840-х — начало 1850-х годов

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"Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurees…"*

Vous, dont on voit briller, dans les nuits azur&#233;es,

L’&#233;clat immacul&#233;, le divin &#233;l&#233;ment,

Etoiles, gloire &#224; vous! Splendeurs toujours sacr&#233;es!

Gloire &#224; vous qui durez incorruptiblement!

L’homme, race &#233;ph&#233;m&#232;re et qui vit sous la nue,

Qu’un seul et m&#234;me instant voit na&#238;tre et d&#233;fleurir,

Passe, les yeux au ciel. — Il passe et vous salue!

C’est l’immortel salut de ceux qui vont mourir.

23 августа 1850

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"Des premiers ans de votre vie…"*

Des premiers ans de votre vie

Que j’aime &#224; remonter le cours,

Ecoutant d’une &#226;me ravie

Ces r&#233;cits, les m&#234;mes toujours…

Que de fra&#238;cheur et de myst&#232;re,

En remontant ces bords heureux!

Quelle douce et tendre lumi&#232;re

Baignait ce ciel si vaporeux!

Combien la rive &#233;tait fleurie,

Combien le flot &#233;tait plus pur!

Que de suaves r&#234;veries

Se refl&#233;tait dans son azur!..

Quand de votre enfance incomprise

Vous m’avez quelque temps parl&#233;,

Je crois sentir dans une brise

Glisser comme un printemps voil&#233;…

12 апреля 1851

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Из Микеланджело ("Oui, le sommeil m'est doux! Plus doux — de n'etre pas!..")*

Oui, le sommeil m’est doux! plus doux — de n’&#234;tre pas!

Dans ces temps de malheur et de honte supr&#234;me

Ne rien voir, rien sentir, c’est la volupt&#233; m&#234;me!..

Craignez de m’&#233;veiller… de gr&#226;ce, parlez bas…

1855

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Pour Madame la grande Duchesse H&#233;l&#232;ne*

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Dans ce Palais, qui que l’on fasse,

Rien n’est invraisemblable et tout est de saison:

Ici, la F&#233;erie est toujours &#225; sa place,

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Car c’est le train de la maison.

Не ранее 1855

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Pour S<a> M<ajest&#233;> l'Imperatrice*

Prestige, Illusion, la Magie et la Fable,

Tout vient vous rendre hommage et tomber &#224; vos pieds…

Et l’on sent, quelque part que vous apparaissiez,

Que la verit&#233; seule est vraiment adorable…

Не ранее 1855

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"Il faut qu'une porte…"*

Il faut qu’une porte

Soit ouverte ou ferm&#233;e —

Vous m’emb&#234;tez, ma bien-aim&#233;e,

Et que le diable vous emporte.

Ноябрь 1856

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Е. Н. Анненковой ("D'une fille du Nord, chetive et languissante…")*

D’une fille du Nord, ch&#233;tive et languissante,

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Eclose &#225; l’ombre des for&#234;ts,

Vous, en qui tout rayonne et tout rit et tout chante,

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Vous voulez emprunter les traits?

Eh bien, pardonnez-moi mon doute involontaire,

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Je crains que l’on ne dise, en voyant ce tableau:

«C’est l’oranger en fleur, tout baign&#233; de lumi&#232;re,

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;Qui veut simuler un bouleau».

Март 1858

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"De ces frimas, de ces deserts…"*

De ces frimas, de ces d&#233;serts

L&#224;-bas, vers cette mer qui brille,

Allez-vous en, mes pauvres vers,

Allez-moi saluer ma fille.

5 марта 1860

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"La vieille Hecube, helas, trop longtemps eprouvee…"*

La vieille H&#233;cube, h&#233;las, trop longtemps &#233;prouv&#233;e,

Apr&#232;s tant de revers et de calamit&#233;s,

Se r&#233;fugie enfin, repos&#233;e et lav&#233;e,

Sous l’abri protecteur de vos jeunes bont&#233;s.

23 февраля 1861

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"Lorsqu'un noble prince, en ces jours de demence…"*

Lorsqu’un noble prince, en ces jours de d&#233;mence,

Decort de sa main le bourreau des chr&#233;tiens, —

Pourrait-on dire encore, ainsi qu’aux temps anciens:

&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;&#8196;«Honny soit qui mal y pence»*?

Середина июля 1867

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"Ah, quelle meprise…"*

Ah, quelle m&#233;prise —

Incroyable et profonde!

Ma fille rose, ma fille blonde

Qui veut se faire s&#339;ur grise .

Ноябрь — начало декабря 1870

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