Fonctions syntaxiques des adjectifs. 3 страница

4.3. Détermination/indétermination ; genre, nombre.Ces catégories sont propres aux pronoms substantivaux seuls. La détermination/indétermination d’un objet est exprimée par l’opposition en/le, la, les : Je vois cesenfants – je les vois ; Je vois desenfants – j’en vois. Chez les relatifs l’opposition que/dont peut exprimer la différence de la totalité et de la partie : Le fromage que j’ai tout mangé/ du fromage dontj’ai mangé.

Le genre et le nombre sont propres aux pronoms : personnels (il, elle, ils, elles) ; possessifs (le mien, la mienne, les miens, les miennes) ; relatifs (lequel, laquelle, lesquels, lesquelles) ; indéfinis (aucun, aucune, aucuns, aucunes).

4.4. Fonction syntaxique.Chez certains pronoms les formes différentes sont employées dans les fonctions différentes. On distingue les pronoms :

¨ avec une seule forme pour toutes les fonctions : personnels autonomes (moi, toi, lui etc.) ; démonstratifs (cela, celui-là) ; indéfinis (personne, tout, chacun, rien etc.). Dans ce cas les fonctions syntaxiques sont exprimées par l’ordre de mots et les prépositions : Personne ne le sait ; Je ne connais personne ici ; Il ne pense à personne ;

¨ avec une forme corrélée avec une fonction donnée et n’ayant pas d’autres formes ni fonctions : on (sujet), soi, autrui (objet) ;

¨ avec deux formes distinguant sujet/objet : je/me ; tu/te ; qu’ est-ce qui/qu’est-ce que (que);

¨ avec trois formes et plus distinguant le sujet et différents types d’objets: il (elle)/le (la, les)/ lui (leur)/y/en ; qui/que/ dont ; lequel / duquel/auquel.

4.5. Indépendance/non-indépendance.Cette catégorie est propre aux pronoms français et à la différence du russe elle se manifeste en présence de deux formes différentes dont une est employéé de la façon autonome et peut même former toute une proposition (Qui a fait cela ? – Moi.) et l’autre ne peut être employée qu’avec d’autres termes de proposition. Chez les personnels cette catégorie est exprimée par les oppositions : moi/je ; toi/tu ; lui/il ; eux/ils. Chez les démonstratifs : cela, ceci, celui-ci, celui-là/ce, celui, celle. Tous les relatifs sont non autonomes et tous les interrogatifs (à l’exception de qui) sont autonomes. Les possessifs et les indéfinis sont tous autonomes parce que les formes non autonomes correspondantes se rapportent à une autre PdD – déterminatifs : le mien/mon ; chacun/chaque ; quelqu’un, quelque chose/ quelque.

5.1. Pronoms personnels.Dans ce groupe la distinction entre les formes indépendantes et non-indépendantes est particulièrement importante. Les pronoms français non-indépendants sont obligatoires à l’absence d’un sujet et parfois - d’un objet substantivaux. D’autre part les pronoms indépendants ne peuvent s’agencer avec le verbe : *Moi suis venu ; *Je vois toi ; *J’ai invité lui. Les pronoms indépendants sans préposition reçoivent la fonction d’un terme détaché. Sa fonction syntaxique est précisée par le pronom non-indépendant : Moi, je trouve ça bien (sujet) ; Moi, ça m’est égal (objet indirect). L’écart de cette règle commune d’emploi des pronoms indépendants se manifestent :

¨ à la mise en relief ou à l’opposition : Je ne vois que toi ; J’aime mieux toi que te soeur ; Mais il y a moi ; Je me représente toi, jeune, rieuse ;

¨ à la présence des précisions du pronom-sujet : moi aussi, toi seul, moi-même : Toi seule ne passes pas, immortelle musique ! ;

¨ à la dénomination d’un sujet se composant d’un pronom avec un autre mot : Moi et ma mère étions exténuées par sa conduite.

5.1.1. Pronoms personnels conjoints.Ils jouent un rôle très important dans la proposition française. Le verbe de la proposition française doit avoir exprimées toutes ses valences essentielles : sujet et objet. A l’absence de N correspondants sont employés les pronoms conjoints représentant des mots-substituts. A la suite des particularités de ces pronoms il y a eu des interprétations différentes de ces derniers. Certains linguistes ( F. Brunot [ 36 ]; Ch. Bally [ 2 ]) envisageaient les pronoms-sujets comme des préfixes de conjugaison exprimant la personne du verbe. Sans nous engager dans la discussion sur la nature des pronoms conjoints, soulignons simplement qu’à la différence des prépositions ou de l’article qui forment un seul terme de proposition avec un mot autonome (N), les pronoms conjoints sont des termes de proposition de caractère outil isolés du verbe et substituant les termes de propositions essentiels.

5.1.1.1. Catégorie de la personne.C’est la catégorie essentielle de cette classe de pronoms. Les trois personnes occupent des positions différentes dans le système de la langue et dans la parole. La Ière et IIème personne sont opposées à la troisième comme participants/non participants de l’acte de la parole ; ils indiquent les êtres animés pourvus du don de la parole et sont déterminés directement dans la situation. Les pronoms à la III-ème personne dénotent tout objet – animé aussi bien qu’inanimé par l’indication directe (la deixis) ou par la substitution de sa nomination directe (anaphore).

5.1.1.1.1. Fonctions primaires des pronoms personnels.Les pronoms personnels dénotent un objet avec différent degré de détermination. On distingue la personne déterminée,indéterminée (avec la variante de la personne écartée (устраненный)) et absente (impersonnalité).

¨ Personne déterminée est exprimée par les formes des trois personnes. Le pronom le plus déterminé est celui à la Ière personne (je) qui dans tout acte concret ne peut dénoter qu’une seule personne. La IIème personne (tu) se trouve moins déterminée parce qu’une multitude d’interlocuteurs est possible. Encore moins déterminés sont les pronoms à la I-IIème personnes pluriel qui sémantiquement se distinguent du pluriel de N. Si tables = table + table + table + … (groupe d’objets similaires), nous = moi + toi (vous) ou moi + lui (eux) ; vous = toi + toi ou toi + lui (eux).

¨ Personne indéterminée est exprimée par le pronom on. Il peut dénoter une personne complètement inconnue : On sonne à la porte (=quelqu’un sonne); une personne qu’on a vue mais qu’on ne peut nommer : On est venu vous voir et, enfin, une personne qu’on ne précise pas sciemment (намеренно) suite au caractère habituel de la situation : On vous a apporté une lettre (on = facteur). On conserve une part de détermination désignant toujours un sujet animé.

¨ Personne écartée est exprimée par le pronom ça. Il est employé quand il s’agit d’une source encore moins déterminée, plutôt inanimée, de l’action ou de l’état : Là aussi, ça sentait la genièvre ; Ça barde ; Ça mord bien le soir (= клюет).

¨

Personne absente ou impersonnalité est exprimée par le pronom il : Il pleut ; Il fait beau. Il renvoie aux phénomènes de la nature, à toute la situation. Il témoigne l’absence du sujet, p. ex. : Pour y aboutir, existe une autre voie (voie - sujet) et Pour y aboutir, il existe une autre voie (voie – Cod, la position du sujet étant occupée par il impersonnel). Il et on se répètent toujours auprès les verbes voisins . Cela s’explique par le fait qu’avec un sujet indéterminé ou absent chaque verbe représente une proposition isolée et exige, par conséquent, son sujet-pronom : On se sauvait, on s’échappait, on était brutalement gai.

5.1.1.1.2. Fonctions secondaires.La fonction de neutralisation n’est propre qu’aux pronoms dénotant une personne animée.

Une personne généralisée implique que l’action se rapporte à toute personne possible. En russe c’est la IIème personne du singulier (Что посеешь, то и пожнешь). En français cette signification est exprimée par la forme pronominale non marquée on : On récolte ce qu’on a semé. On n’a pas de forme d’objet et dans la fonction du complément ici on emploie les pronoms nous, vous : Quand on est inquiet, rien ne peut nous (vous) distraire.

Les significations indéterminée et généralisante de on peuvent être distinguées à l’aide de la commutation. Dans la fonction indéterminée il peut être substitué par un autre pronom indéfini : quelqu’un, je ne sais qui etc. : On frappe à la porte – Quelqu’unfrappe à la porte. Dans la fonction généralisante il est commuté avec la dénomination généralisante des gens : les hommes, tout le monde, personne (à la négation) : On est volontiers indulgent pour soi-même (= chacun, tout le monde).

Dans la fonction de neutralisation peuvent être employés aussi les pronoms à d’autres personnes : Je pense donc je suis ; Aide-toi et le ciel t’aidera ; Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d’autrui.

5.2. Pronoms possessifs.Ils sont toujours autonomes.La détermination de la référence y est réalisée dans la catégorie de la possession - rapport entre le possesseur et l’objet de possession. Ce rapport est exprimé formellement par ce que certaines catégories les possessifs les prennent au possesseur, d’autres – à l’objet de possession :

¨ en représentant le possesseur, les possessifs manifestent les catégories propres aux pronoms personnels et aux verbes : personne: le mien – le tien – le sien etc. ; nombre: le mien – le nôtre, le tien – le vôtre etc. ;

¨ en représentant l’objet de possession ils expriment les catégories propres aux N : genre : le tien – la tienne etc. ; nombre : le mien – les miens, le tien – les tiens etc.

Pareils aux autres pronoms les possessifs peuvent recevoir la s i g n i f i c a t i o n g é n é r a l i s a n t e : distinguer le mien et le tien.

5.3. Pronoms démonstratifs.Dans les formes différentes de ses pronoms sont exprimées les catégories suivantes :

5.3.1.I n d é p e n d a n c e/d é p e n d a n c e. Par rapportà cette catégorie on distingue trois types de démonstratifs :

¨ indépendants (autonomes) : J’aime mieux ceci que cela ; Ce livre est beaucoup mieux que celui-là ; Ça ne me plaît pas. Ils n’exigent pas d’extension à la différence des pronoms dépendants ;

¨

dépendants (non autonomes) dans un groupe verbal. Tel est ce en fonction du sujet auprès le V. être : C’est bon ; et les V. modaux devoir et pouvoir : Ce doit être lui. Dans des locutions du style livresque est conservé ce en fonction du Cod : ce faisant, ce disant, pour cefaire et la locution sur ce (sur ce je vous quitte) ;

¨ dépendants dans un groupe nominal : celui de ; celle qui ; ce qui, ce dont.

5.3.2.S u b s t a n t i v i t é / n o n s u b s t a n t i v i t é, a n i m é / n o n a n i m é. Ceci, cela, ça peuvent avoir une référence non substantivale et substantivale non animée. Les formes composées celui-ci, celui-là peuvent avoir une référence substantivale animée aussi bien que non animée: Sais-tu que Jean est malade ? – Oui, je sais cela // As-tu vu ce dessin ? – Oui, j’ai vu cela // As-tu vu ce dessin ? – Non, mais j’ai vu celui-là // De ces deux auteurs je préfère celui-ci.

Ce préverbal est le plus abstrait et peut se corréler avec toute référence indiquant une partie de la réalité objective qui est concrétisée par la situation ou par le contexte. Voilà pourquoi il est employé dans les énoncés d’identification : Qui t’a fait ça? // C’est ton père ? // Ça, c’est la piste qui traverse le coteau.

5.3.3.D é m o n s t r a t i o n. Cette catégorie reflète le moyen de la détermination propre aux pronoms démonstratifs seuls. Elle exprime la signification de la proximité /éloignement (dans l’espace ou dans le temps) de l’objet vis à vis du sujet parlant. Cette signification est celle de base, c’est la raison d’être des démonstratifs. Elle n’est propre qu’aux formes autonomes.

L’opposition essentielle est l’expression de la proximité (ci) et de l’éloignement (la, là) : ceci, celui-ci, cela, celui-là : Cecitueracela. Dans la fonction de neutralisation si l’opposition spatiale ou temporelle n’est pas soulignée on emploie la forme de l’éloignement (cela, celui-là).

5.4. Pronoms indéfinis.Ils coïncident souvent avec les déterminatifs : aucun, tel, tout, quiconque, certains, plusieurs. D’aures remontent à la même base : quelque – quelqu’un, quelques-uns ; chaque – chacun ; autre – autrui. Seuls quelque chose, rien, personne, je ne sais qui se distinguent formellement des déterminatifs.

Ils s’emploient dans une position liée (сопряженный) et absolue. Dans le premier cas ils indiquent des éléments de la pluralité exprimée par l’extension du pronom : quelques-uns (plusieurs, certains) de nos collègues, chacun de nous, quelque chose de très important, quelqu’un de très sérieux.

Dans l’emploi absolu le pronom reçoit la signification la plus générale : Il sait tout ; Prenons quelque chose ; Quelques-unspréfèrent Maupassant à Flaubert.

5.4.1. Groupes sémantiques des pronoms indéfinis.Il y en a cinq :

¨ pronoms exprimant l’indétermination qualitative. Ils dénotent une référence inconnue, vague sans l’identifier. Ce sont quelque chose, je ne sais (n’importe) quoi, quoi que ce soit indiquant un objet inanimé et quelqu’un, quiconque,je ne sais (n’importe) qui, qui que ce soit indiquant un objet inanimé . Comparez : Cela m’a paru suspect et Quelque chose m’a paru suspect : dans le premier cas il s’agit de quelque chose de connu ayant lieu auparavant, dans le second cas – d’un élément inconnu de la situation ;

¨ pronoms exprimant l’indétermination quantitative : quelques-uns, certains, plusieurs : ils ajoutent à l’indétermination qualitative propre au groupe précédent l’indétermination quantitative indiquant la pluralité indéterminée d’objets ;

¨ pronoms exprimant l’indétermination qualitative avec la limitation quantitative d’objets. Ici on distingue les significations: a) d’unicité: un de (un de mes amis); b) de distribution: chacun, un à un, l’un … l’autre ; c) de totalité: tout, tous, tout le monde ;

¨ pronoms déterminant la qualité par rapport à un autre élément de la pluralité : a)identifiants : le même ; b) opposants : autrui, un autre, les autres.

¨ pronoms négatifs exprimant l’absencede l’objetavec les nuances marquées ci-dessus : personne (ant. quelqu’un), rien (ant .quelque chose),aucun(ant.chacun),pas un(ant. un de).

5.5. Pronoms relatifs et interrogatifs.Ces deux groupes de pronoms ont beaucoup de commun dans leurs formes et leurs fonctionnement. Les pronoms essentiels relatifs-interrogatifs qui, que, quoi sont employés dans trois significations :

¨ indéfinie : qui que vous soyez ; quoi que vous fassiez ;

¨ dans la question : qui est là ? ; que vois-tu ? ; à quoi penses-tu ? ;

¨ comme pronoms relatifs : J’aime qui m’aime ; l’homme que vous voyez … ; Il ne voyait rien à quoi il puisse se raccrocher.

Ils indiquent que la référence doit être soumise à la détermination qui dans l’emploi indéterminé découle du contexte, dans les constructions interrogatives - de la réponse, et dans les constructions relatives s’établit par le lien avec son antécédent.

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significations: relative indéfinie interrogative

 
 

Cette communauté des significations incite certains linguistes à les unir dans un même groupe ( Moignet [ 58, 163-183 ] ). Ce point de vue est correct pour l’ancien français et pour le russe contemporain où il n’y a pas de différence entre ces deux formes et qui se manifestent comme fonctions différentes de mêmes mots et non pas comme mots différents. Mais le français a vu la distinction des formes selon les trois fonctions ci-dessus. La signification indéfinie ne s’est conservée que dans les locutions figées du type Qui que vous soyez ou bien dans les emplois très rares, p. ex. l’emploi distributif: Tous prenaient pour arme l’objet qui lui tombait sous la main : qui une fourche, quiune bêche, qui un râteau. On a vu apparaître aussi les relatifs qui ne peuvent pas avoir la signification interrogative (dont). Et même les formes communes qui, que, quoi ont sensiblement divergé dans les deux fonctions. Les oppositions essentielles (dépendance, caractère animé/inanimé, la fonction syntaxique) se manifestent différemment chez les formes relatives et interrogatives. Les relatifs sont dépourvus de la fonction nominative indépendante, ils ne font que reprendre l’antécédent et l’emploi indépendant y représente une exception. Les interrogatifs indiquent directement (avant sa nomination concrète) l’objet dont l’information est demandée. Voilà pourquoi pour eux c’est l’emploi indépendant qui est surtout caractéristique, tandis que l’emploi dépendant est plutôt une exception. De cela découle encore une différence très importante: pour les relatifs la plus importante est l’opposition de la fonction syntaxique (sujet/complément), tandis que pour les interrogatifs – l’opposition animé /inanimé. De cette façon, en français moderne les relatifs et interrogatifs représentent deux groupes différents bien qu’il y ait beaucoup de phénomènes intermédiaires et de vestiges de l’ancien système.

5.5.1. Pronoms interrogatifs. Les formes et oppositions essentielles peuvent être représentées de la façon suivante :

Fonction Animé Inanimé et indéfini
Sujet qui qui est-ce qui (qui) qu’est-ce qui
Complément d’objet direct qui qui est-ce que que (quoi) qu’est-ce que
Attribut qui/que qui est-ce que qu’est-ce que que qui est-ce que
Complément d’objet indirect prép. + qui prép. + qui est-ce que prép. + quoi prép. + quoi est-ce que

L e s f o r m e s a u t o n o m e s (indépendantes) – qui, quoi et aussi lequel peuvent être employées dans des propositions elliptiques (Je vois deux personnes là-bas. – Qui ?), avec prépositions (A quoi penses-tu?), après le verbe (Tu demandes quoi?) et elles peuvent être séparées du verbe par d’autres mots (Qui, sinon Pierre, aurait pu faire cela?).

L a f o r m e n o n a u t o n o m e que précède toujours le verbe et, pareille au pronom personnel il, il peut s’en être séparé par la particule négative ne ou par un autre pronom personnel : Que lui a-t-on dit ?

Dans les formes composées les premiers qui et que sont interrogatifs, le choix est déterminé par opposition animé/non animé ; les seconds remontent aux relatifs, ici le choix est déterminé par la fonction (qui – sujet, que - complément). Puisque l’élément final est un pronom relatif qui ne s’emploie sans verbe, dans l’emploi autonome ce pronom ou bien est omis ou bien on ajoute un verbe : qu’est-ce que à qu’est-ce ? ou qu’est-ce que c’est ?

L a f o n c t i o n s y n t a x i q u e . Qui autonome est employé dans toute fonction : Qui m’a demandé ? (sujet) ; Qui vois-tu ? (Cod) ; A qui penses-tu ? (Coi). Que non autonome est un Cod : Que vois-tu ? ; Que se passe-t-il ? ou un attribut : Qu’est-il devenu ? En fonction du sujet pour les objets inanimés on emploie la forme composée qu’est-ce qui ? Quoi autonome n’est pas employé en fonction du sujet (exclusions : quoi d’autre ? quoi donc ? quoi de neuf ?) et il peut être complément ou attribut auprès l’infinitif seul (Quoi répondre ? Quoi devenir ?) ou dans le langage parlé après le verbe : Tu cherche quoi? Par contre, dans une construction prépositionnelle son emploi est habituel : A quoi penses-tu ?

S u b s t a n t i v i t é. C a r a c t è r e a n i m é . N o n – s u b s t a n t i v i t é. La détermination de l’objet par les interrogatifs est réalisée par sa nomination directe se trouvant dans la réponse. Mais la question présuppose le minimum de connaissances sur l’objet inconnu. Ce minimum se manifeste dans la distinction objet animé/ inanimé. Voilà pourquoi pour les interrogatifs cette opposition est essentielle : qui/ que, quoi.

Au cas de la neutralisation quand on ne sait pas s’il s’agit d’un objet animé ou inanimé on emploie que : Que vois tu ? – Deux personnes. – Qui ? – Ton frère et ta soeur.

Une place particulière est occupée par le pronom interrogatif lequel ? Il pose la question sur un membre d’une classe d’objets : Voici ces dictionnaires ; lequel préférez-vous ? – Le Petit Robert. Ce pronom est déterminé de deux façons : remplaçant la dénomination directe de la classe d’objets (dictionnaires) et en même temps par la dénomination d’un objet individuel dans la réponse (Petit Robert). Puisque la classe d’objets est claire il est neutre à la catégorie animé/non animé. Mais d’autre part, remplaçant un N, lequel exprime les catégories du nombre et du genre se distinguant en cela des autres pronoms interrogatifs.

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