Trouvez dans les textes les mots internationaux et traduisez-les.

2. Trouvez dans les textes ci-dessus les termes littéraires et composez par écrit votre vocabulaire thématique.

3. Analyser et exposer :

1. Quel est le genre du texte ?

2. Quel est le sujet du texte ?

3. Elaborez un plan détaillé du texte prenant de base les sous-titres proposés par l’auteur.

4. Faites ressortir les idées essentielles du texte en les organisant selon votre plan.

Pouchkine et la poésie populaire.

(1799-1837)

De 1830 à 1834, Pouchkine écrit cinq Contes en vers, plus un, laissé inachevé, où pour la première fois dans l’histoire de la littérature russe, le folklore n’est pas seulement l’histoire fantastique du héros, ou les émotions et péripéties amoureuses du « beau gars » et de « la belle ». Il ne s’agit pas non plus de la mise en forme poétique (en vers) de contes authentiquement populaires, mais il’agit bien de la naissance d’un genre nouveau beaucoup plus complexe. Déjà dans les années précédentes, la fantastique chez Pouchkine débordait toujours davantage les limites du conte, préparant le terrain à Gogol. Puis les contes étaient devenus effrayants : c’est le songe de Tatiana, dans Eugène Onéguine, prémonition de la tragédie réelle à venir, ce sont certains épisodes des Récits de Belkine, en particulier dans Le Fabricant de cercueils. Le conte brille même d’un éclat sinistre dans Le Cavalier de bronze et La Dame de Pique, éclairant le thème central, le conflit entre l’individu et l’histoire ou la corruption des rapports humains.

La réalité vécue par Pouchkine dans les années 30 l’oblige, semble-t-il, a faire de plus en plus de place au fantastique précisément pour être réaliste. C’est le climat qui imprègne Les Démons, écrit le 7 septembre 1830, une semaine avant Le Conte du pope et de son serviteur Ballot.

Le poète, avide « de paix et de liberté », va trouver dans la création des Contes l’oxygène apporté par l’imaginaire populaire, la solidité et la simplicité propres à la poésie populaire. La tradtion orale permettant la contamination des sujets et des contes entre eux, le poète transforme et mêle à son tour toutes les sources, y compris les motifs étrangers (germaniques, notamment, dans La Princesse morte), y compris surtout les épisodes de sa vie, ses pensées, ses aspirations et ses déceptions. Il va même plus loin dans la contamination : il n’hésite pas à utiliser d’autres genres que le conte, la chanson, la lamentation funèbre, les formules incantatoires. Il invente ses propres images (le poisson d’or, la princesse-cygne). Le résultat est suprenant : le peuple se retrouve à tel point dans ces contes, que des ethnologues ont pu inscrire sous la dictée d’un conteur populaire, comme authentiquement folklorique, le conte de Pouchkine du Pécheur et du petit poisson !

Cette atmosphère pleine d’entrain irradie les premières oeuvres de 1830 et 1831, Le Conte du pope et de son serviteur Ballot et le Conte du roi Saltan, du preux chevalier Gvidon Saltanovitch son fils, prince glorieux et puissant, et de la belle pricesse Cygne. Nous sommes loin de l’horreur des Démons, et si les diables restent présents, ils font réellement pitié face à l’astuce du simple paysan. Justice est rendue ; même lorsque le vice ou la méchanceté – fussent-ils minimes – sont punis, on les pardonne sans peine dans l’allégresse générale.

Exercices.

Trouvez dans le texte les mots internationaux et traduisez-les.

2. Trouvez dans le texte ci-dessous les termes littéraires.

Faites le plan du texte.

4. Exposer le texte d’après votre plan.

La vie dans les pièces d’Alexandre Ostrovski

(1823-1886)

Non loin de la place Rouge, sur la rive droite de la Moskova, se trouve la mai­son où, le 12 avril 1823, est né Ale­xandre Ostrovski, le grand auteur dramatique russe. C'est ici qu'il a passé son enfance, son adolescence et sa jeunesse. Dans ce quartier de marchands et de petits fonctionnaires il a observé les coutumes, les mœurs et les carac­tères qu'il a immortalisés par la suite dans ses œuvres.

« Ostrovski a décrit toute la vie mos­covite, c'est-à-dire, non seulement de la ville de Moscou mais aussi celle de la grande Russie », comme disait son contemporain l'écrivain Ivan Gontcharov. Il lui écrivait : « A- vous seul, vous avez achevé la construction d'un édi­fice dont les pierres angulaires ont été posées par Fonvizine, Griboïédov, Go­gol. C'est après vous seulement, que nous, Russes, pouvons dire avec fierté que nous possédons notre propre théâ­tre russe national. En toute justice on doit l'appeler « théâtre Ostrovski ».

Dans les 47 pièces d'Ostrovski il y a 723 personnages. 47 et 723. Ces chiffres ne représentent pas seulement des œuvres admirables pour la lecture et la scène, pas seulement des rôles ex­cellents pour les comédiens. C'est tout un monde, peuplé d'une multitude de gens parfois ressemblants, mais jamais identiques.

Ce monde est d'une diversité infinie. Ostrovski a écrit des comédies, des dra­mes, des chroniques dramatiques, des tableaux de la vie moscovite, des scènes. On lui doit un « conte du prin­temps », une étude dramatique. Il a écrit des pièces en un acte, d'autres en deux, trois, quatre, cinq. Son œuvre est en quelque sorte une pièce intermina­ble dont le lieu d'action est la Russie, et le temps, trois siècles de la vie russe.

La plume du grand auteur dramati­que a fait naître une admirable diver­sité d'époques, de costumes, de person­nages, de caractères, de classes. On y trouve le monde du conte russe et ce­lui de l'histoire russe. Mais ce sont les contemporains d'Ostrovski qui domi­nent. Toutes les classes et toutes les couches de la société russe de la deu­xième moitié du XIXe siècle : proprié­taires fonciers et fabricants, serfs et artisans, clercs et avoués, boutiquiers et traiteurs, commis et garçons, militai­res et fonctionnaires retraités, gentilshommes ruinés et marchands déchus, professeurs et étudiants, acteurs et di­recteurs de théâtres, cartomanciennes et pèlerins, épouses de marchands et veuves de fonctionnaires, fils de gen­tilshommes et filles de petits bourgeois, de couturières, concierges, etc.

Tous ont vécu, travaillé, amassé, fait fortune, se sont ruinés, sent tombés
amoureux, se sont disputés, se sont réjouis, ont dupé et été dupés, ont espéré
et été déçus, se sont soumis et ont résisté, pour mourir comme le veut la
nature.

Ostrovski qui a créé un type de drame nouveau, « les pièces de la vie », a déblayé ainsi le terrain pour la drama­turgie de Tchékhov et plus tard celle de Gorki.

On doit à Ostrovski tout un théâtre russe, non seulement parce qu'il lui a donné un vaste répertoire varié, mais aussi parce que son art dramatique ori­ginal a exercé une grande influence sur la formation de l'art réaliste de deux générations d'acteurs au moins.

Le théâtre, ce n'est pas seulement le répertoire, ni la troupe. C'est encore
le public. Ostrovski n'aurait pu créer tout un théâtre russe s'il n'avait pas
formé un publ'c capable de comprendre et de sentir ses pièces.. Cette tâche fut
d'autant plus difficile que l'auteur dramatique avait affaire à un public soit
candide, soit au goût fausse par les mélodrames, les vaudevilles, les comé-
dies de salon.

De son vivant, Ostrovski est deve­nu l'auteur dramatique le plus populaire et le plus aimé.

par E. KHOLODOV,

docteur en histoire de l'art

Exercices.

Наши рекомендации